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 La Péritonite infectieuse féline : La PIF

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Nbcat

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Date d'inscription : 02/09/2012

La Péritonite infectieuse féline : La PIF Empty
MessageSujet: La Péritonite infectieuse féline : La PIF   La Péritonite infectieuse féline : La PIF Icon_minitimeVen 8 Mar - 9:02

Qu'est ce que la PIF ?


La Péritonite infectieuse féline (PIF) est une maladie infectieuse des félidés, presque toujours fatale, du à l'infection par un coronavirus félin. La maladie se développerait suite à la mutation d'un virus entérique peu nocif FCoV en virus très virulent. Le virus muté est alors capable d’envahir et de se reproduire dans les globules blancs macrophages. La réponse immunitaire cause une réaction fortement inflammatoire dans les tissus environnants. La PIF chez le chat peut s avérer foudroyante : le décès du chat peut survenir en quelques jours.
Toutefois, le coronavirus peut également ne jamais subir de mutation. De ce fait, un chat porteur ne déclarera pas la PIF.
On estime que 90% des chats ayant été infectés par des coronavirus ne développeront pas de PIF. Seuls 10% des chats finiront par déclarer la PIF, dans une durée moyenne de 5 ans après l'infection virale. Les chats très jeunes ou très vieux, les sujets immunodéprimés sont les plus atteins.

Comment se transmet la PIF ?

La PIF ne se transmet pas ! Ce sont les coronavirus FCoV qui se transmettent uniquement de félin à félin.
Le coronavirus est principalement excrété dans les fèces et, très rarement, dans la salive. Il n’existe aucune preuve à ce jour que le FCoV soit présent dans les larmes ou les urines. La contamination se fait donc essentiellement par ingestion (transmission oro-fécale) ou inhalation. Les fèces constituent la source la plus fréquente mais pas la seule : des surfaces contaminées telles que la vaisselle et les tissus peuvent également être incriminés. Il est vraisemblable que le chat infecté avale le virus lorsqu’il se lèche ou lorsque des particules de fèces contaminent sa nourriture par exemple. Le coronavirus félin ne contamine quasiment jamais le chaton à travers les parois du placenta.

Le FCoV peut survivre pendant plusieurs jours et peut-être même jusqu’à 7 semaines dans les fèces desséchées. C'est pourquoi il est préférable d'attendre plus d'un mois avant d'acquérir un autre chat.
Néanmoins, s'il y a d'autres chats dans la maison, ceux-ci peuvent être contaminant pour le nouveau venu sans pour autant présenter de signe de maladie. S'il n'y a que quelques chats, l’infection disparaît souvent de façon spontanée et naturelle ; au contraire, dans les foyers hébergeant plusieurs chats (plus de 10 ?), ces derniers peuvent sans cesse se contaminer mutuellement.

Il y a extrêmement peu de risques de rapporter le virus chez vous et de le transmettre à vos chats sauf si vous êtes porteur de particules de fèces de chats infecté !
Néanmoins, dans une chatterie totalement indemne de coronavirus, pour qu'elle y reste, il sera nécessaire de mettre en quarantaine pendant 2 semaines le chat après un accouplement à risques, un séjour dans une chatterie ou une exposition ou après un séjour chez le vétérinaire, et de lui un test d'anticorps au FCoV pour s'assurer qu’il est à nouveau séronégatif avant de le réintroduire parmi les autres chats.

La plupart des désinfectants détruisent le FCoV mais l’eau de Javel reste le meilleur choix car elle détruit et le FCoV et d’autres virus et est sans danger pour les chats. Utilisez-la en dilution de 1/32 (un volume d’eau de Javel pour 31 volumes d’eau).

Les 2 formes principales de PIF

La forme humide représente 80% des cas. A la suite d'inflammation de certains vaisseaux sanguins, on assiste à une fuite des protéines (contenues dans le plasma sanguin) vers le thorax, le péricarde, l'abdomen, entraînant une ascite (accumulation de liquide dans l'abdomen), une pleurésie (inflammation avec ou sans épanchement, de la plèvre, dans le thorax), une péritonite (inflammation du péritoine). Le chat souffrant de PIF humide devient progressivement maigre. D'autres symptômes surviennent, en fonction des autres organes touchés. Les organes digestifs tels que le pancréas, l'intestin, le foie, l'estomac, infectés par le coronavirus, entraîneront principalement des diarrhées, profuses, parfois sanglantes, des vomissements importants, récurrents, ou une jaunisse. Ceci conduit rapidement le chat vers une déshydratation majeure. A la date d'aujourd'hui, la PIF humide du chat ne se soigne pas.


La PIF sèche, plus rare, est plus chronique. Dans ce cas, le chat présente souvent des symptômes assez vagues ; il peut par exemple refuser sa nourriture, perdre du poids, ou son pelage peut devenir terne. Dans de nombreux cas, le système hépatique (foie, vésicule biliaire) est touché avec des épisodes de jaunisse, un accroissement anormal du volume du foie, des vomissements isolés ou récurrents, une inflammation du foie (hépatite), un d'éséquilibre de l'activité hépatique (insuffisance progressive).Les signes de PIF sèche se manifestent également au niveau des yeux : l'iris change de couleur, certaines parties pouvant paraître brunes. Le chat peut présenter un saignement intra-oculaire ou des précipités blancs sur la cornée. Environ 12% des chats atteints de la PIF sèche souffrent de troubles neurologiques : ils deviennent souvent ataxiques (titubent et tombent en marchant), peuvent avoir des tremblements de la tête, des convulsions, des difficultés à fixer le regard, les mouvements des yeux n’étant plus contrôlés.

Toutefois, tous ces symptômes peuvent aussi être causés par d'autres maladies, parfois curables ; c'est la raison pour laquelle il est indispensable d'établir un diagnostic précis.

Diagnostic de la PIF

La PIF est une affection notoirement difficile à diagnostiquer, dans la mesure où de nombreuses autres maladies se caractérisent par des signes cliniques très semblables. Pour la forme sèche, une hyperglobunémie polyclonale associée à une sérologie coronavirus positive peuvent orienter le diagnostic. La forme humide se manifeste par la présence d'un épanchement pleural ou abdominal caractéristique : exsudat aseptique de couleur jaune citrin présentant un taux protéique supérieur à 35 g/L et le rapport albumine/globuline doit être inférieur à 0,4 (ou au moins inférieur à 0,8 ). Le diagnostic peut être confirmé post-mortem par une analyse histologique des tissus biologiques. Le diagnostic définitif n'est donc possible qu'à l'autopsie ou dans certains cas par biopsie.


Aujourd'hui aucun test n'est en mesure de poser un diagnostic certain de PIF. Tous les "tests coronavirus" appelés à tort "test PIF" réagissent de la même façon aux différents types de coronavirus (qu'ils soient mutant PIF ou non).
Si le chat a été en contact avec n'importe quelle forme de coronavirus, son système immunitaire produira des anticorps. Le test ne fait pas de différence entre les anticorps de la PIF ou tout autre coronavirus. Un test positif indique simplement que le chat a créé des anticorps à une forme de coronavirus.

Les animaux atteints de PIF sont virémiques au moment des pics d’hyperthermie. Un résultat négatif sur un prélèvement sanguin ne permet pas d’exclure une PIF avec certitude en particulier en début d'évolution (sensibilité 94%). Un résultat positif est très en faveur d’une PIF. Toutefois certains animaux asymptomatiques peuvent être positifs dans le sang pendant quelques semaines après une infection par des coronavirus entéritiques ; contrairement aux animaux malades, leur charge virale rectale est très élevée. C’est pourquoi sur des animaux (en particulier jeunes chatons) qui ont pu être infectés récemment, il est recommandé de réaliser une double analyse sang/ER. Si le sang est positif et la charge rectale très élevée, il est probable qu’il s’agisse d’une infection récente par des coronavirus entéritiques, l’hypothèse de PIF peut donc être écartée.

La seule présence d'anticorps au FCoV NE CONSTITUE PAS un diagnostic de PIF.


Quelles mesures sanitaires adoptées ?


La première et certainement la plus importante chez le chat : éviter de stresser les chats dont le taux d’anticorps est positif, si cela est possible !
Il a été démontré que la plupart des chats qui ont contracté une PIF avaient été exposés à un certain stress. Les chats ayant une PIF humide (avec épanchements) ont souvent souffert de stress 2 à 4 semaines avant que la maladie ne se déclare, tandis que ceux ayant une PIF sèche (sans épanchement) souffrent de stress qui remonte jusqu’à une année plus tôt. Il est donc recommandé d’éviter les changements de foyer/propriétaire, trop de chats sous un même toit (plus de 6), une opération (stérilisation, un détartrage des dents), la mise en reproduction.


La nourriture devra être riche en anti-oxydant pendant quelques mois après l'exposition au virus mais plus longtemps serait risqué. Les vitamines A, C et E et le zinc possèdent certainement des propriétés anti-virales et/ou immunisantes, mais une administration trop prolongée peut provoquer une hypervitaminose néfaste.

L'hygiène de la litière devra être irréprochable. Passez l’aspirateur pour éliminer toutes les particules de litière infectée (particules microscopiques de la taille d’un grain de poussière). Préparez des ustensiles propres - litière, ramasse-crottes, écuelles – en les désinfectant avec de l’hypochlorite de sodium (un volume d’eau de Javel pour 31 volumes d’eau reste le meilleur choix).

Pour faire baisser ou annuler la positivité des chats ou chats, des protocoles d'isolement par groupe de chats peuvent être mis en place : les chats sont regroupés par très petit groupe, suivant leurs taux de positivité. Les chats ayant des taux qui ne diminuent pas pendant plusieurs mois d'affilés seront considérés comme porteur à vie et ne devront pas etre re-introduit avec les autres chats.
De même, pour éviter l'infection aux coronavirus des chatons, la mère devra etre séparée 2 semaines avant la date de mise-bas. Les chatons devront être isolés et sevrés précocement dès l'âge de 5 à 6 semaines.

La suspicion de PIF : un vice rédhibitoire

Le délai imparti à l’acheteur d’un animal, tant pour introduire l’une des actions ouvertes par l’existence d’un vice rédhibitoire tel qu’il est défini aux articles L. 213-1 à L. 213-9 que pour provoquer la nomination d’experts chargés de dresser un procès-verbal est de 21 jours pour le péritonite infectieuse féline, à compter de la livraison de l’animal. La mention de la date de livraison est celle portée sur la facture ou sur l’avis de livraison remis à l’acheteur.

Le tableau clinique pour le suspicion d'une PIF est le suivant :

hyperthermie persistante ;
épanchement péritonéal ;
épanchement pleural ;
uvéite ;
symptômes nerveux;
mise en évidence de la présence d’anticorps neutralisants dans le sang ou dans les liquides d’épanchement ;

A chaque fois qu’un examen de laboratoire peut confirmer la suspicion clinique, le vétérinaire ou docteur-vétérinaire doit effectuer, identifier et conserver dans les meilleures conditions tous les prélèvements nécessaires en vue de pratiquer ou faire pratiquer les examens complémentaires adaptés. Il en va de même en cas de mort de l’animal dans les délais de garantie.

Plus d'informations :


Cette fiche a été créée par mes soins en recueillant diverses informations et est susceptible d'évolution selon vos propres données.
Il existe un très bon site dédié à la PIF que je vous invite à lire
http://www.dr-addie.com/French/indexfr.htm


Thèses vétérinaires :

LES CORONAVIROSES DES CARNIVORES DOMESTIQUES (2009)

http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=1121


DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES ET EXPÉRIMENTALES SUR LES APPORTS DU SÉQUENÇAGE GÉNOMIQUE (2012)
http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=1554

AFFECTIONS INFLAMMATOIRES DU SYSTEME NERVEUX CENTRAL D’ORIGINE INFECTIEUSE CHEZ LE CHAT. (2010)
http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=1238

CONTRIBUTION À L ETUDE PHYLOGENETIQUE DES INFECTIONS A CORONAVIRUS CANIN ET FELIN (2007)
http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=1069

PROPHYLAXIE DES INFECTIONS A CORONAVIRUS FELINS (2006)
http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=800
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